La conférence régionale sur l'alimentation des jeunes enfants se tient à Dakar (Sénégal) du 21 au 22 septembre 2022. L'objectif de la rencontre est d’engager les différents partenaires dans la recherche de solutions innovantes pour lutter contre la malnutrition des jeunes enfants en trouvant des solutions locales, accessibles, pérennes et de qualité.
Les participants travaillent à identifier des solutions durables pour stimuler l'accès et l'utilisation d'aliments riches en nutriments, à des prix abordables et améliorer la diversité alimentaire chez les jeunes enfants en s’appuyant sur le système alimentaire existant.
Selon le ministre, secrétaire général du gouvernement du Sénégal qui a présidé la cérémonie d’ouverture, cette rencontre initiée par la Cedeao à travers son département de l’agriculture, de l’environnement et des ressources en eau et l’Unicef est à saluer vu l’importance que revêt l’alimentation complémentaire dans la croissance et le développement des enfants et compte tenu du peu d’amélioration des indicateurs liés à l’alimentation du jeune enfant âgé de 6 à 23 mois.
Pour Abdou Latif Coulibaly, moins de 2 enfants sur 10 bénéficient d’un régime alimentaire minimum acceptable, cela malgré tout le potentiel existant. C’est pourquoi, dit-il, ces constats interpellent tous les acteurs sur qui repose la charge d’apporter des réponses les plus adéquates aux besoins des enfants et de leurs mères qui partagent « avec nous » cette préoccupation.
Pourtant, dit-il, nous sommes convaincus que l’alimentation complémentaire constitue un levier important pour la réduction du retard de croissance mais également une opportunité de mise en œuvre de l’approche multi-sectorielle que nous reconnaissons comme la voie principale d’amélioration de la nutrition dans nos différents pays particulièrement en termes de prévention de la malnutrition.
A l’en croire, c’est à ce titre qu’au-delà des acteurs habituels impliqués dans la mise en œuvre de nos politiques de nutrition, des acteurs importants comme le secteur privé incluant les Petites et moyennes entreprises (Pme) doit être en mesure de jouer le rôle qui lui est dû dans la promotion de la nutrition, qu’il se l’approprie afin de tirer profit de tout son potentiel économique.
Pour sa part, la représente de l’Unicef au Sénégal révèle que la malnutrition en Afrique de l’Ouest et Centre reste un problème de santé publique et de développement avec 33% des enfants de moins de cinq ans souffrant de retard de croissance et 7% d’émaciation.
Pour Silvia Danailov, en chiffres absolus, cela représente 29,3 millions d’enfants souffrant d’un retard de croissance et 6,5 millions d’enfants émaciés. Alors que la prévalence de la malnutrition, en particulier, du retard de croissance est passé de 41% en 2000 à 33% en 2020, elle soutient que le taux annuel de réduction n’est pas suffisamment significatif pour garantir que la région atteigne l’objectif de développement durable pour la nutrition d’ici 2030.
Pour atteindre cet objectif, elle souligne que « nous devons multiplier par 3 le taux annuel moyen de réduction du retard de croissance, en particulier du fait que le nombre absolu d’enfants souffrant d’un retard de croissance augmente en raison de la croissance démographique rapide.
Elle signale dans le même sillage qu’aujourd’hui la région d’Afrique de l’Ouest et du Centre supporte 20% du fardeau mondial du retard de croissance alors qu’elle n’abrite que 12% de la population mondiale des enfants de moins de cinq ans.
Pour que les systèmes alimentaires répondent adéquatement aux besoins des enfants, la représente de l’Unicef au Sénégal, relève qu’ils doivent produire des aliments variés, riches y compris en nutriments, transformer ces aliments et les rendre adaptés et appétissants pour les jeunes enfants.
Les systèmes alimentaires doivent également selon elle, veiller à ce que les prix soient raisonnables pour garantir l’accès à la majorité de la population y compris aux plus vulnérables dans les zones rurales et enfin élaborer des normes et des mécanismes de réglementation pour protéger les enfants des aliments de mauvaises qualités et malsains qui sont riches en sucre, en graisses saturées et en sel qui pourraient augmenter le triple fardeau de la malnutrition dans la région.
Bassirou MBAYE
LEJECOS
Les participants travaillent à identifier des solutions durables pour stimuler l'accès et l'utilisation d'aliments riches en nutriments, à des prix abordables et améliorer la diversité alimentaire chez les jeunes enfants en s’appuyant sur le système alimentaire existant.
Selon le ministre, secrétaire général du gouvernement du Sénégal qui a présidé la cérémonie d’ouverture, cette rencontre initiée par la Cedeao à travers son département de l’agriculture, de l’environnement et des ressources en eau et l’Unicef est à saluer vu l’importance que revêt l’alimentation complémentaire dans la croissance et le développement des enfants et compte tenu du peu d’amélioration des indicateurs liés à l’alimentation du jeune enfant âgé de 6 à 23 mois.
Pour Abdou Latif Coulibaly, moins de 2 enfants sur 10 bénéficient d’un régime alimentaire minimum acceptable, cela malgré tout le potentiel existant. C’est pourquoi, dit-il, ces constats interpellent tous les acteurs sur qui repose la charge d’apporter des réponses les plus adéquates aux besoins des enfants et de leurs mères qui partagent « avec nous » cette préoccupation.
Pourtant, dit-il, nous sommes convaincus que l’alimentation complémentaire constitue un levier important pour la réduction du retard de croissance mais également une opportunité de mise en œuvre de l’approche multi-sectorielle que nous reconnaissons comme la voie principale d’amélioration de la nutrition dans nos différents pays particulièrement en termes de prévention de la malnutrition.
A l’en croire, c’est à ce titre qu’au-delà des acteurs habituels impliqués dans la mise en œuvre de nos politiques de nutrition, des acteurs importants comme le secteur privé incluant les Petites et moyennes entreprises (Pme) doit être en mesure de jouer le rôle qui lui est dû dans la promotion de la nutrition, qu’il se l’approprie afin de tirer profit de tout son potentiel économique.
Pour sa part, la représente de l’Unicef au Sénégal révèle que la malnutrition en Afrique de l’Ouest et Centre reste un problème de santé publique et de développement avec 33% des enfants de moins de cinq ans souffrant de retard de croissance et 7% d’émaciation.
Pour Silvia Danailov, en chiffres absolus, cela représente 29,3 millions d’enfants souffrant d’un retard de croissance et 6,5 millions d’enfants émaciés. Alors que la prévalence de la malnutrition, en particulier, du retard de croissance est passé de 41% en 2000 à 33% en 2020, elle soutient que le taux annuel de réduction n’est pas suffisamment significatif pour garantir que la région atteigne l’objectif de développement durable pour la nutrition d’ici 2030.
Pour atteindre cet objectif, elle souligne que « nous devons multiplier par 3 le taux annuel moyen de réduction du retard de croissance, en particulier du fait que le nombre absolu d’enfants souffrant d’un retard de croissance augmente en raison de la croissance démographique rapide.
Elle signale dans le même sillage qu’aujourd’hui la région d’Afrique de l’Ouest et du Centre supporte 20% du fardeau mondial du retard de croissance alors qu’elle n’abrite que 12% de la population mondiale des enfants de moins de cinq ans.
Pour que les systèmes alimentaires répondent adéquatement aux besoins des enfants, la représente de l’Unicef au Sénégal, relève qu’ils doivent produire des aliments variés, riches y compris en nutriments, transformer ces aliments et les rendre adaptés et appétissants pour les jeunes enfants.
Les systèmes alimentaires doivent également selon elle, veiller à ce que les prix soient raisonnables pour garantir l’accès à la majorité de la population y compris aux plus vulnérables dans les zones rurales et enfin élaborer des normes et des mécanismes de réglementation pour protéger les enfants des aliments de mauvaises qualités et malsains qui sont riches en sucre, en graisses saturées et en sel qui pourraient augmenter le triple fardeau de la malnutrition dans la région.
Bassirou MBAYE
LEJECOS