Déclaration de Dakar sur la sécurité de l’eau et de l’assainissement pour la paix et le développement : L’eau pour tous, l’eau partout!


Rédigé le Lundi 28 Mars 2022 à 11:42


Les parties prenantes du 9e forum mondial de l’eau dont la cérémonie de clôture s’est tenue ce 25 mars 2022 à Diamniadio (Sénégal), ont une déclaration commune à l’attention du monde entier. Ainsi, la Déclaration de Dakar appelle la communauté internationale a, entres autres, garantir le droit à l’eau et à l’assainissement pour tous, assurer une gouvernance inclusive de l’eau, renforcer la coopération et les financements.


L’appel est solennel! Les parties prenantes du 9e forum mondial de l’eau veulent une eau potable et des systèmes d’assainissements modernes et résilients pour tous et partout. C’est, du moins, ce que semble dire leur déclaration à la cérémonie de clôture, de cet événement majeur consacré au liquide précieux.

La déclaration appelle ainsi la communauté internationale à accélérer l’application du droit à l’eau potable et à l’assainissement pour tous en se dotant de cadres législatifs adaptés et mobiliser tous les acteurs à travers des stratégies intégrées et inclusives.

Elle invite aussi à favoriser l’application du droit international humanitaire, en particulier les protocoles additionnels aux Conventions de Genève de 1949, qui prévoit la protection des systèmes d’adduction d’eau et d’assainissement qui sont vitaux en temps de conflits.

Garantir la disponibilité de la ressource et la résilience

En plus de l’accès à l’eau pour tous, la déclaration de Dakar veut la garantie de sa disponibilité. Dans ce sens, les parties prenantes appellent à l’adoption de plans de gestion durable et intégrée pour préserver les ressources en eau et les écosystèmes et garantir la résilience face aux changements climatiques et à la pression démographique. Elles veulent, en ce sens, une sensibilisation à ces problématiques pour susciter une évolution vers des modes de production et de consommation plus durables et responsables.

La mobilisation des ressources financières publiques adéquates, ainsi que celles des partenariats au développement, pour investir dans les infrastructures d’eau et d’assainissement, et développer des emplois « bleus » et « verts », en particulier en faveur des jeunes, des femmes et du monde rural, reste une préoccupation de taille émise dans la déclaration de Dakar. D’où, l’encouragement pour la mise en place de mécanismes de financement innovants, ainsi que les investissements du secteur privé dans le domaine de l’eau et de l’assainissement.

Plaidoyer pour la mise en œuvre effective du Programme d’action d’Addis-Abeba

La Déclaration de Dakar appelle également à plaider pour la mise en œuvre effective du Programme d’action d’Addis-Abeba sur le financement du développement, en particulier l’investissement dans les infrastructures de l’eau et de l’assainissement, mais à faire évoluer les modèles de financement international pour générer davantage d’investissements dans le domaine de l’eau et de l’assainissement.

Dans la même perspective, la communauté internationale est appelée à promouvoir, à l’échelon adéquat, une gestion transparente, efficiente et inclusive des services d’eau et d’assainissement, ainsi que des modes de gestion diversifiés et concertés. Elle est invitée aussi à mettre en œuvre des plans de gestion intégrée d’utilisation rationnelle, équitable et durable des ressources en eau, en vue d’assurer le juste équilibre entre le développement socio-économique, la préservation de la qualité de la ressource, la protection et la conservation des écosystèmes.

Renforcer la coopération

Accorder une attention particulière aux enjeux de l’eau dans la coopération bilatérale et multilatérale, y compris aux échelles sous régionale, régionale et internationale. Telle est une invite des parties prenantes qui soulignent, également, la nécessité de renforcer les organismes de bassin et soutenir leurs efforts pour la gestion inclusive, durable et intégrée des ressources en eau.

Elles veulent le renforcement de la coopération et du partenariat mutuellement bénéfiques en matière de gestion de bassins transfrontaliers, y compris les bassins aquifères, notamment en favorisant les échanges d’informations, d’expériences et de bonnes pratiques ; mais aussi le placement du dialogue, de la coordination, et la coopération au cœur de la résolution des différends, dans l’esprit de l’hydro-diplomatie.

Des recommandons à l’attention de la communauté internationale

« Nous recommandons au gouvernement de la République du Sénégal et au Conseil mondial de l’eau, en leur qualité de co-organisateurs du forum, de soumettre la présente Déclaration comme contribution à la Conférence des Nations Unies sur l’eau en 2023. », disent les parties prenantes du forum.

Enfin, elles invitent la communauté internationale et toutes les parties prenantes à endosser la présente « Déclaration de Dakar sur la Sécurité de l’eau et de l’assainissement pour la paix et le développement » et à contribuer à la mise en œuvre effective des résultats issus du Forum de Dakar.
Lejecos


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