Disfonctionnement dans la distribution, mauvaise qualité de l’eau, factures salées : Ces populations qui s’abreuvent à peine !


Rédigé le Vendredi 25 Mars 2022 à 10:10


Alors que les activités de la 9ème édition du forum mondial de l’eau suivent leur cours à Dakar la capitale sénégalaise, les habitants de certains quartiers comme Niarri Tally, Bene Tally et Hlm égrènent leurs souffrances liées à l’accès au liquide précieux, aux factures salées, et à la qualité de l’eau.


Les énormes instructions de Macky Sall quant à la « distribution optimale » et en bonne qualité du liquide précieux semblent tombées à l’eau. C’est, du moins, ce que l’on peut retenir des propos confiés à Lejecos par des chefs de ménage rencontrés aux quartiers Niarri Tally, Béne Tally et Hlm.

« Ici, l’eau n’est plus de bonne qualité. » Telle est une confession de Maguette Diop, mère de famille résident à Usine Niarri Tally, quartier plus connu sous le nom Niarri Tally. En plus de la « mauvaise qualité » de l’eau, la dame souligne les disfonctionnements dans la distribution. « A partir de 11 heures vers midi, tu n’as plus d’eau, la distribution s’arrête. C’est seulement la nuit qu’on peut, de nouveau, s’approvisionner. », fait savoir Mme Diop.

Mère Kadiatou, une autre cheffe de famille à Béne Tally, embouche la même trompette. Mais elle insiste sur la « mauvaise qualité » de l’eau. « Nous sommes fatigués des coupures mais ce qui est pire c’est que l’eau que nous recevons parfois n’est pas bonne à boire. », déplore Mère Kadiatou, appuyée par sa petite fille d’une quinzaine d’années qui confie : « Parfois, je n’ose même pas remplir les bouteilles destinées à la consommation. L’eau a une couleur rougeâtre. Ce n’est pas rassurant de boire cette eau-là. »

« Les facteurs, on n’en parle pas ! Tu payais 5000 francs auparavant, aujourd’hui c’est 15000 ou 25000 parfois. », reprend la dame, chérissant l’autre petite d’environ 3 ans dans ses bras.

Du côté des Hlm, un père de famille qui a préféré s’exprimé dans l’anonymat, trouve nécessaire que les pouvoirs publics soient plus proches des populations pour constater les difficultés auxquelles elles sont confrontées afin d’apporter des solutions adaptées et efficientes.

« Ceux à qui on a confié notre pays doivent montrer qu’ils sont à la hauteur de satisfaire nos attentes. Ce n’est pas normal qu’il y a, en 2022, des disfonctionnements répétés dans la distribution de l’eau à Dakar. Pis, dit-il, ce n’est une eau propre à la consommation. « Qu’ils nous viennent en aide parce que les factures sont chères, l’eau n’est pas de bonne qualité et nous n’avons pas les moyens de nous payer, en permanence, les bouteilles de 10 litres d’eau potable qui coûtent 1000 francs Cfa. »

Bassirou MBAYE
LEJECOS


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