Les élections territoriales de janvier 2022 seront à coup sûr, décisives, pour l’avenir des partis de la coalition BBY qui aura fort à faire pour survivre à la compétition, au regard du profond déchirement auquel elle fait face. A bien y regarder, nous allons vers un grand Big bang qui va faire éclater les coalitions en place, et il n’est pas évident que chaque entité retrouve son intégrité physique après le séisme.
Il s’y ajoute que certaines frustrations ont commencées à se faire jour, alors que d’autres se profilent à l’horizon des investitures fixée au 4 novembre 2021.
Pour chaque parti, il s’agit, ici et maintenant, de s’inventer un avenir, de se projeter dès à présent au soir du 23 Janvier avec toutes les hypothèses possibles.
Quel avenir pour l’APR ?
L’Alliance Pour la République (APR) est créé en Décembre 2008, à la faveur de la loi Sada Ndiaye, adoptée pour écourter le mandat d’un certain Macky Sall qui avait eu l’outrecuidance de donner son feu vert, afin que Karim Wade soit entendu par l’assemblée nationale concernant une affaire de détournement ? Cette loi faisait passer de 5 à 1 an la durée du mandat du président de l’Assemblée nationale. Elle était une riposte du Pape du Sopi Abdoulaye Wade pour écarter son président de l’Assemblée devenu gênant pour ses projets politiques.
En 2012, l’ancien président de l’Assemblée nationale a entamé avec quelques amis, le tour du Sénégal qu'il fit deux fois avant de se présenter à la présidentielle, adossé qu’il était, à la volonté de changement exprimée par le peuple. Le bon camp ! Nous connaissons la suite, soutenu par Benno Bokk Yakaar au 2éme tour , Macky Sall succède au président Abdoulaye Wade.
Mais l’APR est arrivée au pouvoir sans maturité, sans massification , ni structuration réelle à la dimension de ses nouvelles responsabilités et de ses ambitions. Aussi, le parti a depuis gouverné avec les alliés de la victoire de 2012 . Entre les alliés de BBY, c’est « je te tiens, tu me tiens, on se tient à la queue leu leu ! »
A l’épreuve des investitures en cours pour les élections territoriales, l’unité plus que menacée pose la lancinante question de la capacité du parti présidentiel à se passer de BBY et à se donner les moyens d’écrire sa propre histoire en marron- beige.
Si comme en 2014, Dakar, Thiès, Diourbel et probablement Ziguinchor échappent à la coalition BBY, l’APR risque de perdre le pouvoir pour les législatives et la présidentielle de 2024. D’où la nécessité pour ce parti de faire pression au sein de la coalition pour obtenir l’investiture de ses cadres dans les plus grands bassins électoraux pour espérer survivre au big bang redouté.
Ce faisant, le parti pourrait s’atteler à raffermir son implantation et s’investir à se donner des structures et instances légitimées par la base, pour sortir du Jacobinisme dans lequel il est installé depuis sa création, afin de pouvoir faire face à ses adversaires lors des échéances à venir avec plus de chances.
La question est d’autant plus actuelle que déjà des voix s’élèvent dans les rangs de la coalition pour exprimer le souhait de candidatures de certains alliés pour 2024. Une alerte à prendre au sérieux, si l’on pense au risque que charrie une 3éme candidature de Macky Sall.
Il y a peu de chance de voir l’AFP, le PS accepter d’être à la remorque de l’APR pour porter une 3éme candidature déjà rejetée par beaucoup de Sénégalais. Pour avoir vécu l’expérience de Wade à côté du peuple, ils savent à quoi s'en tenir. La réalité est que depuis sa naissance le parti du président Macky Sall n’est jamais allé seul aux élections. De 2008 à 2022 en passant par les locales de 2009, celles de 2014, le référendum de 2016, les législatives de 2019 et la présidentielle de 2019, l’APR a toujours été en coalition. Alors que pèse-t-il réellement ?
Il est toutefois vrai que l’APR s’est vite attelée à faire transhumer l’essentiel des maires élus sous la bannière de Taxawou Dakar dans les communes de la Ville, profitant de l’emprisonnement de Khalifa Ababacar Sall. Des seize maires de Taxawou, seuls Barthelemy Diaz de Mermoz Sacré Coeur, Cheikh Gueye de Dieuppeul Derklé , Madiop Diop de Grand Yoff bastion de Khalifa Sall et Pape Babacar Mbengue de Hann Bel Air sont restés fidèles au vote de leurs administrés. Reste à savoir si les électeurs, et non les seuls militants, suivront le mouvement migratoire de leurs maires.
Pour sauvegarder ses intérêts électoraux, le président Macky Sall n’a pas hésité de passer par des réformes du code électoral, notamment en instituant un système de parrainage, un tamis qui a recalé bien de grosses pointures lors des élections présidentielles de 2019.
A la réflexion une victoire sur Dakar est le meilleur point de départ pour conserver le pouvoir en 2024, et offrir la possibilité d’avoir un candidat alternatif crédible pour l’APR pour l’élection présidentielle de 2024.
Amadou BA, un leader qui a fait ses preuves au sein de l’Apr
Cette analyse permet de comprendre le bien fondé du choix d’Amadou Ba pour porter la candidature de l’APR pour la capitale. Elle permet au parti de se donner un leader crédible en la personne de l’ancien ministre des finances, ancien ministre des affaires étrangères et proche du Chef de l’état Macky Sall. A la lecture des résultats des élections législatives de 2019 et des élections présidentielles de 2019, la tête de liste du département de Dakar aux élections législatives passées Amadou BA, a fait la « remontada » en réduisant considérablement voir effacer le gap de voix enregistrés devant la vague déferlante Taxawou Dakar en 2014. On dit de l’homme qu’il est riche comme crésus, resauté et proche des grandes familles maraboutiques, toutes choses qui ne comptent pas pour du beurre !
Il faut assurément quelqu’un qui a de l’étoffe pour affronter une Soham Wardini qui serait la candidate de la coalition de Yewii Askan Wi , sortante avec un bilan reluisant, un Pape Diop ancien maire, ancien président de l’Assemblée nationale.
Qui d’autre à l’heure actuelle dans les rangs du parti présidentiel ?
Isidore Séne
Il s’y ajoute que certaines frustrations ont commencées à se faire jour, alors que d’autres se profilent à l’horizon des investitures fixée au 4 novembre 2021.
Pour chaque parti, il s’agit, ici et maintenant, de s’inventer un avenir, de se projeter dès à présent au soir du 23 Janvier avec toutes les hypothèses possibles.
Quel avenir pour l’APR ?
L’Alliance Pour la République (APR) est créé en Décembre 2008, à la faveur de la loi Sada Ndiaye, adoptée pour écourter le mandat d’un certain Macky Sall qui avait eu l’outrecuidance de donner son feu vert, afin que Karim Wade soit entendu par l’assemblée nationale concernant une affaire de détournement ? Cette loi faisait passer de 5 à 1 an la durée du mandat du président de l’Assemblée nationale. Elle était une riposte du Pape du Sopi Abdoulaye Wade pour écarter son président de l’Assemblée devenu gênant pour ses projets politiques.
En 2012, l’ancien président de l’Assemblée nationale a entamé avec quelques amis, le tour du Sénégal qu'il fit deux fois avant de se présenter à la présidentielle, adossé qu’il était, à la volonté de changement exprimée par le peuple. Le bon camp ! Nous connaissons la suite, soutenu par Benno Bokk Yakaar au 2éme tour , Macky Sall succède au président Abdoulaye Wade.
Mais l’APR est arrivée au pouvoir sans maturité, sans massification , ni structuration réelle à la dimension de ses nouvelles responsabilités et de ses ambitions. Aussi, le parti a depuis gouverné avec les alliés de la victoire de 2012 . Entre les alliés de BBY, c’est « je te tiens, tu me tiens, on se tient à la queue leu leu ! »
A l’épreuve des investitures en cours pour les élections territoriales, l’unité plus que menacée pose la lancinante question de la capacité du parti présidentiel à se passer de BBY et à se donner les moyens d’écrire sa propre histoire en marron- beige.
Si comme en 2014, Dakar, Thiès, Diourbel et probablement Ziguinchor échappent à la coalition BBY, l’APR risque de perdre le pouvoir pour les législatives et la présidentielle de 2024. D’où la nécessité pour ce parti de faire pression au sein de la coalition pour obtenir l’investiture de ses cadres dans les plus grands bassins électoraux pour espérer survivre au big bang redouté.
Ce faisant, le parti pourrait s’atteler à raffermir son implantation et s’investir à se donner des structures et instances légitimées par la base, pour sortir du Jacobinisme dans lequel il est installé depuis sa création, afin de pouvoir faire face à ses adversaires lors des échéances à venir avec plus de chances.
La question est d’autant plus actuelle que déjà des voix s’élèvent dans les rangs de la coalition pour exprimer le souhait de candidatures de certains alliés pour 2024. Une alerte à prendre au sérieux, si l’on pense au risque que charrie une 3éme candidature de Macky Sall.
Il y a peu de chance de voir l’AFP, le PS accepter d’être à la remorque de l’APR pour porter une 3éme candidature déjà rejetée par beaucoup de Sénégalais. Pour avoir vécu l’expérience de Wade à côté du peuple, ils savent à quoi s'en tenir. La réalité est que depuis sa naissance le parti du président Macky Sall n’est jamais allé seul aux élections. De 2008 à 2022 en passant par les locales de 2009, celles de 2014, le référendum de 2016, les législatives de 2019 et la présidentielle de 2019, l’APR a toujours été en coalition. Alors que pèse-t-il réellement ?
Il est toutefois vrai que l’APR s’est vite attelée à faire transhumer l’essentiel des maires élus sous la bannière de Taxawou Dakar dans les communes de la Ville, profitant de l’emprisonnement de Khalifa Ababacar Sall. Des seize maires de Taxawou, seuls Barthelemy Diaz de Mermoz Sacré Coeur, Cheikh Gueye de Dieuppeul Derklé , Madiop Diop de Grand Yoff bastion de Khalifa Sall et Pape Babacar Mbengue de Hann Bel Air sont restés fidèles au vote de leurs administrés. Reste à savoir si les électeurs, et non les seuls militants, suivront le mouvement migratoire de leurs maires.
Pour sauvegarder ses intérêts électoraux, le président Macky Sall n’a pas hésité de passer par des réformes du code électoral, notamment en instituant un système de parrainage, un tamis qui a recalé bien de grosses pointures lors des élections présidentielles de 2019.
A la réflexion une victoire sur Dakar est le meilleur point de départ pour conserver le pouvoir en 2024, et offrir la possibilité d’avoir un candidat alternatif crédible pour l’APR pour l’élection présidentielle de 2024.
Amadou BA, un leader qui a fait ses preuves au sein de l’Apr
Cette analyse permet de comprendre le bien fondé du choix d’Amadou Ba pour porter la candidature de l’APR pour la capitale. Elle permet au parti de se donner un leader crédible en la personne de l’ancien ministre des finances, ancien ministre des affaires étrangères et proche du Chef de l’état Macky Sall. A la lecture des résultats des élections législatives de 2019 et des élections présidentielles de 2019, la tête de liste du département de Dakar aux élections législatives passées Amadou BA, a fait la « remontada » en réduisant considérablement voir effacer le gap de voix enregistrés devant la vague déferlante Taxawou Dakar en 2014. On dit de l’homme qu’il est riche comme crésus, resauté et proche des grandes familles maraboutiques, toutes choses qui ne comptent pas pour du beurre !
Il faut assurément quelqu’un qui a de l’étoffe pour affronter une Soham Wardini qui serait la candidate de la coalition de Yewii Askan Wi , sortante avec un bilan reluisant, un Pape Diop ancien maire, ancien président de l’Assemblée nationale.
Qui d’autre à l’heure actuelle dans les rangs du parti présidentiel ?
Isidore Séne