Barthélemy Dias, candidat de Yééwi Askan Wi a fini de faire sa visite de proximité dénommée « Dokh mbokk » et « Jokko ak mbokk yi » pour vulgariser son programme. Ces adversaires parlent plutôt de slogan, « Ensemble marchons vers l’essentiel » et non un programme. Dans le même, temps Abdoulaye Diouf Sarr, tête de file de Benno Bokk Yakaar, lui emboite le pas avec son meeting d’investiture du 28 novembre 2021, suivi de celui organisé à l’intention des 19 candidats de BBY dans les communes Dakar, le 05 décembre. Prétexte choisi pour vulgariser son slogan « Abdoulaye Diouf Sarr, Dakar a choisi ». « Dakar bu béss » qui a tout l’air d’un plagiat de la Coalition Gox Yu Bess semble emporter aujourd’hui sa préférence, son programme l’illustre à souhait.
Quid des candidatures reléguées au rang de challenger, comme celles de Pape Diop de la coalition Bokk Guiss guiss, Doudou Wade de Wallu Sénégal, et celle de Soham Wardini, la seule femme candidate à la ville de Dakar. Comment pourra-t-elle tirer son épingle du jeu ?
Pour rappel, il faut noter que les élections territoriales de 2014 avaient enregistré un faible taux de participation avec 37% du corps électoral seulement qui s’était rendu aux urnes. Le vote à Dakar risque cette fois d’être très étriqué et émietté, si le taux de participation des électeurs reste constant.
Mais les enjeux et le contexte historique, laissent penser que les Dakarois et les Sénégalais iront en masse pour les locales à venir, car les deux supposées principales forces BBY et Yééwi Askan Wi ont toutes les deux une grande capacité de mobilisation et de mobilisation au même titre que certains dits outsiders.
Soham Wardini en fait partie. Elle a cet avantage de partir avec un bilan que tous les observateurs trouvent reluisant, ses promesses seront simplement appréciées à l’aune de ses réalisations. Il s’agit véritablement d’un sérieux outsider, avec une forte probabilité de créer la surprise. C’est possible car elle a plusieurs atouts.
Premier magistrat de la Ville, le maire sortant incarne le combat des femmes pour un plus grand accès aux fonctions électives et aux plus hautes responsabilités. Et ce n’est pas peu. Ça l’est d’autant moins qu’elles font plus de 52% de la population et qu’elles ont pris engagement de porter la candidature de la Dame de Latmingué.
En effet, le caucus des femmes leaders en a fait la démonstration lors de son marathon, à Soham Wardini, en s’affichant avec l’ancienne maire et lui offrant son évènement comme tribune pour promouvoir sa candidature, et lui exprimer son soutien, face aux agissements du turbulent Barthelemy Dias. Son combat sera celui des femmes et l’intelligentsia féminine de Dakar porte ce combat avec engagement et enthousiasme jamais égalé.
Ses militants et sympathisants sauront aussi, au-delà de la solidarité de genre, compter sur le ralliement à sa candidature de plusieurs électeurs qui ne se reconnaissent pas à travers les deux têtes de gondoles de BBY et de Yééwi Askan Wi que sont Abdoulaye Diouf Sarr et Barthélémy Dias.
Possible vote sanction à la Ville de Dakar
La nouvelle loi électorale consacre la possibilité de deux votes distincts, ainsi l’électeur peut voter pour une liste à la commune d’arrondissement et voter pour une autre à la Ville de Dakar.
Les investitures dans BBY et YAW ayant fait beaucoup de frustrés, ceux-ci peuvent s’abstenir lors du vote pour la mairie de la Ville ou, pire, voter pour la concurrence. Un vote sanction. Et Soham Wardini pourrait à coup sûr, bénéficier des votes d’une partie de l’électorat composé des irréductibles de l’ancien ministre des Finances Amadou Ba, qui ne digèrent pas l’éviction de leur leader par Macky Sall, et qui ne voient point d’intérêt sur le poste de coordonnateur national de BBY. Un os à ronger fulminent- ils !
Les listes des coalitions qui ne sont présentes que dans les communes, n’ayant pas de candidatures à la Ville sont un vivier à ne pas négliger et qu’il faut aller courtiser. C’est le cas de la Médina avec Bamba Fall, des Parcelles Assainies avec Mamoudou Wane etc…
On sait que victime d’un ostracisme des Pastefiens qui n’appréciaient pas sa candidature, le maire de la commune de Médina Bamba Fall a claqué la porte de la coalition Yééwi Askan Wi , malgré ses relations avec Khalifa Sall.
En déclarant son soutien inconditionnel, et celui du leader de la coalition Gueum sa Bop, Bougane Guéye, à Soham Wardini, en échange de porter leur couleurs pour la Ville de Dakar.
Soham Wardini compte également énormément de soutiens au sein de Taxawou Sénégal du fait de sa fidélité à leur compagnonnage héroïque au temps de la détention de Khalifa Sall, soutiens qui ne se retrouvent pas dans la candidature de Barthélemy Dias. Mieux , dans le combat de ces locales , qui reste après tout une affaire locale , beaucoup de militants pastefiens aujourd’hui, se retrouvent auprès de la maire sortante.
Ceux qui à deux mois des élections se voient comme favoris, trainent de nombreuses lacunes qui, au fil des temps les éloignera de cette imposture. Il en est ainsi pour le ministre de la santé et maire de Yoff, Diouf Sarr et du maire de Mermoz Sacré cœur, Barthélemy Dias.
« Le programme économique de Diouf Sarr pour la Ville de Dakar : vacuité d’un tonneau vide, en effet on y retrouve tous les poncifs conceptuels, pompeux et ronflants pour masquer l’inanité programmatique ». A-t-on pu lire sur la page Facebook d’un observateur de la vie politique. Sans compter le plagiat fait du concept de la coalition Gox yu Bess
La candidature de Mame Mbaye Niang, chef de cabinet du président puisera dans le vivier de l’APR et rétrécira fatalement le vote en faveur du candidat de BBY, le ministre Diouf Sarr.
Mame Mbaye Niang, le leader de la Plateforme Sénégal 2035 compte jouer crânement ses chances et n’hésite pas de tacler sévèrement son adversaire de même bord en disant de lui : « Avec un budget de plus de 2 milliards, le maire a à son actif zéro réalisation à Yoff, il n’a rien fait durant les sept ans de son mandat, la seule réalisation qui existe c’est l’autopont qui est à mettre à l’actif de l’état ».
Diouf Sarr donc, contrairement à Soham Wardini , ne peut pas se prévaloir d’un bilan, pire le maire de Yoff passe pour être le candidat des promesses non tenues. Et ses détracteurs énumèrent celles-ci : le marché de Ouest foire, la maison de la femme, le stade municipal de Yoff (en chantier depuis 2015) ne sont plus que des chimères.
Pour l’autre supposé favori, ils sont nombreux à frissonner à l’idée d’un Barthélemy Dias à la Ville, pour son imprévisibilité, son caractère volcanique et son impétuosité, en un mot son immaturité.
Les Dakarois qui aspirent à une sérénité politique dans un espace apaisé, et qui sont contre le pouvoir et ses candidats, auront le choix entre Soham Wardini, Pape Diop et Doudou Wade. Le leader de Bokk Guiss guiss peut difficilement brandir un bilan en sa faveur lors de son passage à la mairie de la Ville. Depuis lors beaucoup d’eau a coulé sous les ponts. La coalition de l’ancien maire, Bokk Guiss guiss, est une grande inconnue dans ces élections, après que son leader s’est vu refuser la tête de liste chez Wall ? Que représentent réellement Pape Diop et sa flopée de souteneurs ?
On se rappelle ainsi cet investissement de plusieurs milliards pour un adressage de la Ville, sans suite. Il lui est reproché un népotisme et une opacité dans sa gestion.
Le candidat de Wallu, Doudou Wade, pourra -t-il- compter sur la machine Pds et ses alliés ? Pas sure. Et il demeure marqué par le règne de son oncle le pape du Sopi, à qui il doit son existence politique. On ne lui connait aucune base affective en tant qu’acteur politique et leader. Que reste-t-il de la machine électorale sopiste et fera –t-elle preuve de loyauté et d’engagement au profit de la candidature de Doudou Wade. Les militants des autres formations membres de la coalition Wallu respecteront ils les consignes de vote ?
Soham Wardini , une candidature transversale et crédible
Soham Wardini dans ce listing des candidatures pour la Ville de Dakar apparait comme une candidature transversale et une alternative crédible. Cette transversalité veut que la Dame a des sympathisants dans toutes les coalitions pour avoir fait l’unanimité lors de son premier mandat et sa crédibilité tient à son bilan à cette occasion. Là est le chemin du possible, qui fait d’elle le challenger, certes à l’ombre, de l’un ou l’autre des deux supposées favoris. La probabilité d’un hold up de l’ancienne maire apparait en filigrane. Pour transformer l’essai, il lui faudra tendre la main, visiter les électeurs potentiels, expliquer son programme, exhiber ses réalisations. Le vivier électoral que constitue la jeunesse doit faire l’objet d’une attention particulière, par des offres réalistes et réalisables dans les domaines de l’éducation, du sport et de la culture, où leurs attentes sont fortes.
Isidore Séne
Quid des candidatures reléguées au rang de challenger, comme celles de Pape Diop de la coalition Bokk Guiss guiss, Doudou Wade de Wallu Sénégal, et celle de Soham Wardini, la seule femme candidate à la ville de Dakar. Comment pourra-t-elle tirer son épingle du jeu ?
Pour rappel, il faut noter que les élections territoriales de 2014 avaient enregistré un faible taux de participation avec 37% du corps électoral seulement qui s’était rendu aux urnes. Le vote à Dakar risque cette fois d’être très étriqué et émietté, si le taux de participation des électeurs reste constant.
Mais les enjeux et le contexte historique, laissent penser que les Dakarois et les Sénégalais iront en masse pour les locales à venir, car les deux supposées principales forces BBY et Yééwi Askan Wi ont toutes les deux une grande capacité de mobilisation et de mobilisation au même titre que certains dits outsiders.
Soham Wardini en fait partie. Elle a cet avantage de partir avec un bilan que tous les observateurs trouvent reluisant, ses promesses seront simplement appréciées à l’aune de ses réalisations. Il s’agit véritablement d’un sérieux outsider, avec une forte probabilité de créer la surprise. C’est possible car elle a plusieurs atouts.
Premier magistrat de la Ville, le maire sortant incarne le combat des femmes pour un plus grand accès aux fonctions électives et aux plus hautes responsabilités. Et ce n’est pas peu. Ça l’est d’autant moins qu’elles font plus de 52% de la population et qu’elles ont pris engagement de porter la candidature de la Dame de Latmingué.
En effet, le caucus des femmes leaders en a fait la démonstration lors de son marathon, à Soham Wardini, en s’affichant avec l’ancienne maire et lui offrant son évènement comme tribune pour promouvoir sa candidature, et lui exprimer son soutien, face aux agissements du turbulent Barthelemy Dias. Son combat sera celui des femmes et l’intelligentsia féminine de Dakar porte ce combat avec engagement et enthousiasme jamais égalé.
Ses militants et sympathisants sauront aussi, au-delà de la solidarité de genre, compter sur le ralliement à sa candidature de plusieurs électeurs qui ne se reconnaissent pas à travers les deux têtes de gondoles de BBY et de Yééwi Askan Wi que sont Abdoulaye Diouf Sarr et Barthélémy Dias.
Possible vote sanction à la Ville de Dakar
La nouvelle loi électorale consacre la possibilité de deux votes distincts, ainsi l’électeur peut voter pour une liste à la commune d’arrondissement et voter pour une autre à la Ville de Dakar.
Les investitures dans BBY et YAW ayant fait beaucoup de frustrés, ceux-ci peuvent s’abstenir lors du vote pour la mairie de la Ville ou, pire, voter pour la concurrence. Un vote sanction. Et Soham Wardini pourrait à coup sûr, bénéficier des votes d’une partie de l’électorat composé des irréductibles de l’ancien ministre des Finances Amadou Ba, qui ne digèrent pas l’éviction de leur leader par Macky Sall, et qui ne voient point d’intérêt sur le poste de coordonnateur national de BBY. Un os à ronger fulminent- ils !
Les listes des coalitions qui ne sont présentes que dans les communes, n’ayant pas de candidatures à la Ville sont un vivier à ne pas négliger et qu’il faut aller courtiser. C’est le cas de la Médina avec Bamba Fall, des Parcelles Assainies avec Mamoudou Wane etc…
On sait que victime d’un ostracisme des Pastefiens qui n’appréciaient pas sa candidature, le maire de la commune de Médina Bamba Fall a claqué la porte de la coalition Yééwi Askan Wi , malgré ses relations avec Khalifa Sall.
En déclarant son soutien inconditionnel, et celui du leader de la coalition Gueum sa Bop, Bougane Guéye, à Soham Wardini, en échange de porter leur couleurs pour la Ville de Dakar.
Soham Wardini compte également énormément de soutiens au sein de Taxawou Sénégal du fait de sa fidélité à leur compagnonnage héroïque au temps de la détention de Khalifa Sall, soutiens qui ne se retrouvent pas dans la candidature de Barthélemy Dias. Mieux , dans le combat de ces locales , qui reste après tout une affaire locale , beaucoup de militants pastefiens aujourd’hui, se retrouvent auprès de la maire sortante.
Ceux qui à deux mois des élections se voient comme favoris, trainent de nombreuses lacunes qui, au fil des temps les éloignera de cette imposture. Il en est ainsi pour le ministre de la santé et maire de Yoff, Diouf Sarr et du maire de Mermoz Sacré cœur, Barthélemy Dias.
« Le programme économique de Diouf Sarr pour la Ville de Dakar : vacuité d’un tonneau vide, en effet on y retrouve tous les poncifs conceptuels, pompeux et ronflants pour masquer l’inanité programmatique ». A-t-on pu lire sur la page Facebook d’un observateur de la vie politique. Sans compter le plagiat fait du concept de la coalition Gox yu Bess
La candidature de Mame Mbaye Niang, chef de cabinet du président puisera dans le vivier de l’APR et rétrécira fatalement le vote en faveur du candidat de BBY, le ministre Diouf Sarr.
Mame Mbaye Niang, le leader de la Plateforme Sénégal 2035 compte jouer crânement ses chances et n’hésite pas de tacler sévèrement son adversaire de même bord en disant de lui : « Avec un budget de plus de 2 milliards, le maire a à son actif zéro réalisation à Yoff, il n’a rien fait durant les sept ans de son mandat, la seule réalisation qui existe c’est l’autopont qui est à mettre à l’actif de l’état ».
Diouf Sarr donc, contrairement à Soham Wardini , ne peut pas se prévaloir d’un bilan, pire le maire de Yoff passe pour être le candidat des promesses non tenues. Et ses détracteurs énumèrent celles-ci : le marché de Ouest foire, la maison de la femme, le stade municipal de Yoff (en chantier depuis 2015) ne sont plus que des chimères.
Pour l’autre supposé favori, ils sont nombreux à frissonner à l’idée d’un Barthélemy Dias à la Ville, pour son imprévisibilité, son caractère volcanique et son impétuosité, en un mot son immaturité.
Les Dakarois qui aspirent à une sérénité politique dans un espace apaisé, et qui sont contre le pouvoir et ses candidats, auront le choix entre Soham Wardini, Pape Diop et Doudou Wade. Le leader de Bokk Guiss guiss peut difficilement brandir un bilan en sa faveur lors de son passage à la mairie de la Ville. Depuis lors beaucoup d’eau a coulé sous les ponts. La coalition de l’ancien maire, Bokk Guiss guiss, est une grande inconnue dans ces élections, après que son leader s’est vu refuser la tête de liste chez Wall ? Que représentent réellement Pape Diop et sa flopée de souteneurs ?
On se rappelle ainsi cet investissement de plusieurs milliards pour un adressage de la Ville, sans suite. Il lui est reproché un népotisme et une opacité dans sa gestion.
Le candidat de Wallu, Doudou Wade, pourra -t-il- compter sur la machine Pds et ses alliés ? Pas sure. Et il demeure marqué par le règne de son oncle le pape du Sopi, à qui il doit son existence politique. On ne lui connait aucune base affective en tant qu’acteur politique et leader. Que reste-t-il de la machine électorale sopiste et fera –t-elle preuve de loyauté et d’engagement au profit de la candidature de Doudou Wade. Les militants des autres formations membres de la coalition Wallu respecteront ils les consignes de vote ?
Soham Wardini , une candidature transversale et crédible
Soham Wardini dans ce listing des candidatures pour la Ville de Dakar apparait comme une candidature transversale et une alternative crédible. Cette transversalité veut que la Dame a des sympathisants dans toutes les coalitions pour avoir fait l’unanimité lors de son premier mandat et sa crédibilité tient à son bilan à cette occasion. Là est le chemin du possible, qui fait d’elle le challenger, certes à l’ombre, de l’un ou l’autre des deux supposées favoris. La probabilité d’un hold up de l’ancienne maire apparait en filigrane. Pour transformer l’essai, il lui faudra tendre la main, visiter les électeurs potentiels, expliquer son programme, exhiber ses réalisations. Le vivier électoral que constitue la jeunesse doit faire l’objet d’une attention particulière, par des offres réalistes et réalisables dans les domaines de l’éducation, du sport et de la culture, où leurs attentes sont fortes.
Isidore Séne