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Equilibre de la terreur ?


Rédigé le Vendredi 10 Décembre 2021 à 10:00


En soi la terreur est toujours la conséquence d’un déséquilibre, voire d’un abus. Comment alors parler d’équilibre de la terreur comme l’évoque non sans raison un organe de presse de notre pays.


Equilibre de la terreur ?
Il ya quelques années, je le rappelle dans un autre pays voisin la Côte d’Ivoire, nous en étions exactement à la même situation ou la surenchère était à son summum, malgré les mises en garde, une certaine presse partisane se faisait le relais de l’escalade verbal entretenue par la classe politique. On nous rétorquait souvent « C’est l’homme qui a peur sinon y a rien » dans une insouciance qui faisait froid dans le dos.

Résultat des courses, on sait ou est-ce que ça a mené ce beau pays, qui aujourd’hui tire les leçons de cette époque ou l’adversité avait fini par aveugler les acteurs politiques.

Notre pays est à la même situation. Tout le monde semble se dire « avec les saints qui reposent sur le sol sénégalais, de telles choses ne peuvent se produire ici ». Attention. Les mêmes causes produisent les mêmes effets. Pis les relais sociaux d’apaisement sont aujourd’hui brocardés voire discrédités, créant les conditions d’un face à face lourd de conséquences, dans un contexte préélectoral qui, il faut le dire, est sans aucun enjeu national, il faut le répéter. Ce sont des élections locales ni plus ni moins.

Il semble urgent pour les Organisations de la société civile, c’est leur devoir, de s’attacher à expliquer aux citoyens en quoi ces élections doivent être dissociées des élections de fin de mandat du président en exercice dont le terme est fixé à 2024.
Cela participerait beaucoup à faire baisser la surenchère, sur les listes d’investiture, la compétition elle-même.

Bien malin est celui qui pourrait dire de façon précise qu’elle sera la conséquence sur la coalition au pouvoir, d’autant qu’entre la mouvance présidentielle et les blocs de l’opposition, il ya une multitude de coalitions qui ne sont ni d’un côté ni de l’autre et qui risque de créer la surprise en renvoyant toutes les analyses du quotidien à leurs certitudes.

Il est vrai cependant que la nouvelle configuration de la carte des collectivités territoriales qui sera issue des élections locales risque d’imposer fatalement une recomposition du jeu politique par l’émergence d’acteurs nouveaux avec qui il faudra dorénavant compter.
Malick FALL












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