Après les élections locales où il avait autorisé, presqu’encouragé les listes parallèles, le chef décrète l’unité, fut-il au forceps. Point de salut hors l’unité ! Pour ce faire il dépêche autant de délégations que de départements que compte le pays, pour prêcher cette unité et envoie une délégation conduite par son griots Farba Ngom pour écumer la Diaspora.
Il soigne son image de candidat sortant en exhibant un bilan, concrètement reluisant, ce que ne peuvent pas faire ses adversaires, et celle de président en exercice de l’Union Africaine, en prenant la parole dans la guerre en Ukraine.
Sur le terrain, le chef de BBY fait les yeux doux aux grands centres électoraux de Dakar, en adoubant Alioune Ndoye maire de Plateau et ministre de la Pêche, et son tout nouveau Ministre conseiller Bamba Fall, par ailleurs maire de la Médina, sans oublier ceux de Fass, Colobane-Gueule Tapée. Dakar en effet est d’un enjeu majeur, BBY doit combler un gap de 100 000 voix par rapport à Yééwi Askanwi au regard des résultats des locales.
Et le soir venu, sous les lambris d’orées du palais, le président de recevoir les maires transhumants élus sous la bannière de l’opposition, généralement de Yééwi Askanwi. Parmi eux Bamba Fall maire de Médina élu sous les couleurs de Gueum sa Bop, Djibril Wade maire de Biscuiterie et neveu de l’ancien président, Dame Béye Ba maire de Niébel de Yééwi. Si Malik Fall député maire de Diourbel de la coalition Wallu, approché est hésitant, les maires BBY élus sur d’autres couleurs sur les listes dites parallèles rentrent tous au bercail beige marron. Hallucinant ! Il s’agit entre autres « de Mamadou Faye de Nioro Alassane Tall, Sidy Kounta de Keur Saloum Diane, Ibrahima Diop de Karang, Ngor Dione de Mbam, Ibrahima Ndong de Bassoul, Babou Diakham, de Soum. Ces nouveaux maires, membres de la mouvance présidentielle, avaient été tous élus sur des listes parallèles et rejoignent la maison-mère. Comme ça a été le cas pour Mamadou Salif Sow, maire de Dialambéré, élu sous la bannière de And Liguey Sunu Gokh ». Un débauchage tous azimuts qui rappelle ses propos disant qu’il va réduire l’opposition à sa plus simple expression. Parce que, voudrait-il le faire qu’il ne s’y prendrait autrement.
Ensuite le chef de BBY pose un acte décisif vers les investitures en recevant les délégations envoyées dans les départements pour réconcilier les leaders de la majorité, avec quelques membres de la conférence des leaders dont Idrissa Seck et Aminata Mbengue Ndiaye ainsi que son « cabinet politique » Aminata Touré, Mahmouth Saleh, Augustin Tine.
Tirant les leçons des locales, et s’inspirant des rapports des 46 départements, le chef de guerre fixe la nouvelle règle du jeu pour les investitures sur les listes départementales, qui se feront à la base pour tous les leaders de la coalition souhaitant siéger à l’assemblée nationale au soir du 31 Juillet, et transforme le statut des délégations en commissions politiques. Quid de la liste nationale, et surtout, qui à sa tête ? Cet inconnu qui pourrait rêver de la primature ou de la présidence de l’assemblée nationale. La feuille de présence à cette rencontre ne mentionne pas certains partis alliés comme l’AFP, le PIT, la LD… Ce qui en dit long sur l’unité dans la coalition BBY, les partis à l’interne étant traversés par des crises et des velléités de départ. Pour faire in et communiquer avec la jeunesse, il lance la campagne Jokko ak Maky sur la toile et échange avec les jeunes des banlieues, en mettant le curseur sur les différents fonds de financement mis en place au profit de cette cible vulnérable. Mieux ! Le président annonce la distribution de 43 Milliards aux ménages répertoriés dans le Registre National Unique (RNU). Un programme qui rentre dans le cadre de la politique d’inclusion sociale. Ce sera lors d’une « cérémonie prévue le 10 Mai en présence des représentants des forces vives de la nation ».
On le voit donc, le président Maky Sall tient absolument à avoir une majorité à l’assemblée, pour gouverner en toute tranquillité pour les deux ans qui restent de son mandat. Le dernier ? Là est toute la question, là résident les enjeux des prochaines législatives.
Si l’opposition réussit la prouesse d’amener le président Maky Sall à une cohabitation au terme de ses élections, alors le troisième mandat est interdit à un président mis en minorité. Si par contre BBY obtient une large majorité à l’assemblée nationale, alors, elle peut s’aventurer à un juridisme, comme Wade en 2012 et…finir comme lui.
Samba Moussa LY
Il soigne son image de candidat sortant en exhibant un bilan, concrètement reluisant, ce que ne peuvent pas faire ses adversaires, et celle de président en exercice de l’Union Africaine, en prenant la parole dans la guerre en Ukraine.
Sur le terrain, le chef de BBY fait les yeux doux aux grands centres électoraux de Dakar, en adoubant Alioune Ndoye maire de Plateau et ministre de la Pêche, et son tout nouveau Ministre conseiller Bamba Fall, par ailleurs maire de la Médina, sans oublier ceux de Fass, Colobane-Gueule Tapée. Dakar en effet est d’un enjeu majeur, BBY doit combler un gap de 100 000 voix par rapport à Yééwi Askanwi au regard des résultats des locales.
Et le soir venu, sous les lambris d’orées du palais, le président de recevoir les maires transhumants élus sous la bannière de l’opposition, généralement de Yééwi Askanwi. Parmi eux Bamba Fall maire de Médina élu sous les couleurs de Gueum sa Bop, Djibril Wade maire de Biscuiterie et neveu de l’ancien président, Dame Béye Ba maire de Niébel de Yééwi. Si Malik Fall député maire de Diourbel de la coalition Wallu, approché est hésitant, les maires BBY élus sur d’autres couleurs sur les listes dites parallèles rentrent tous au bercail beige marron. Hallucinant ! Il s’agit entre autres « de Mamadou Faye de Nioro Alassane Tall, Sidy Kounta de Keur Saloum Diane, Ibrahima Diop de Karang, Ngor Dione de Mbam, Ibrahima Ndong de Bassoul, Babou Diakham, de Soum. Ces nouveaux maires, membres de la mouvance présidentielle, avaient été tous élus sur des listes parallèles et rejoignent la maison-mère. Comme ça a été le cas pour Mamadou Salif Sow, maire de Dialambéré, élu sous la bannière de And Liguey Sunu Gokh ». Un débauchage tous azimuts qui rappelle ses propos disant qu’il va réduire l’opposition à sa plus simple expression. Parce que, voudrait-il le faire qu’il ne s’y prendrait autrement.
Ensuite le chef de BBY pose un acte décisif vers les investitures en recevant les délégations envoyées dans les départements pour réconcilier les leaders de la majorité, avec quelques membres de la conférence des leaders dont Idrissa Seck et Aminata Mbengue Ndiaye ainsi que son « cabinet politique » Aminata Touré, Mahmouth Saleh, Augustin Tine.
Tirant les leçons des locales, et s’inspirant des rapports des 46 départements, le chef de guerre fixe la nouvelle règle du jeu pour les investitures sur les listes départementales, qui se feront à la base pour tous les leaders de la coalition souhaitant siéger à l’assemblée nationale au soir du 31 Juillet, et transforme le statut des délégations en commissions politiques. Quid de la liste nationale, et surtout, qui à sa tête ? Cet inconnu qui pourrait rêver de la primature ou de la présidence de l’assemblée nationale. La feuille de présence à cette rencontre ne mentionne pas certains partis alliés comme l’AFP, le PIT, la LD… Ce qui en dit long sur l’unité dans la coalition BBY, les partis à l’interne étant traversés par des crises et des velléités de départ. Pour faire in et communiquer avec la jeunesse, il lance la campagne Jokko ak Maky sur la toile et échange avec les jeunes des banlieues, en mettant le curseur sur les différents fonds de financement mis en place au profit de cette cible vulnérable. Mieux ! Le président annonce la distribution de 43 Milliards aux ménages répertoriés dans le Registre National Unique (RNU). Un programme qui rentre dans le cadre de la politique d’inclusion sociale. Ce sera lors d’une « cérémonie prévue le 10 Mai en présence des représentants des forces vives de la nation ».
On le voit donc, le président Maky Sall tient absolument à avoir une majorité à l’assemblée, pour gouverner en toute tranquillité pour les deux ans qui restent de son mandat. Le dernier ? Là est toute la question, là résident les enjeux des prochaines législatives.
Si l’opposition réussit la prouesse d’amener le président Maky Sall à une cohabitation au terme de ses élections, alors le troisième mandat est interdit à un président mis en minorité. Si par contre BBY obtient une large majorité à l’assemblée nationale, alors, elle peut s’aventurer à un juridisme, comme Wade en 2012 et…finir comme lui.
Samba Moussa LY