En effet le gouvernement a procédé à l’examen du projet de loi fixant la date des élections législatives fixée au 31 Juillet lors de cette réunion gouvernementale.
Faisant d’une pierre deux coups, il a rassuré l’opinion sur ses bonnes intentions de démocrate en respectant le calendrier électoral, et a mis la pression sur une opposition, qui savourant ses performances lors de ces dernières élections locales, est encore distraite pour penser aux législatives. Or Juillet arrive à grands pas.
A telle enseigne qu’à la réflexion, on se demande si l’opposition n’est pas tombée dans son propre piège, en mettant la pression sur Macky Sall, afin qu’il s’exprime sur la question du report ou non, Juillet étant à notre porte.
Cinq mois nous séparent de l’échéance, et cette proximité peut être un piège, pour une opposition ragaillardie par ses résultats aux locales et pressée d’en découdre.
Les causes en sont multiples, et peuvent se révéler être de sérieux obstacles pour l’opposition pas encore remise des difficultés rencontrées lors des investitures aux élections territoriales. Déjà qu’elle n’a pas pu s’entendre pour faire une coalition, la plus vaste possible, devant les listes de BBY, à cause de querelles d’égo et de positionnement. Dés lors, on peut aisément parier que cela ne pourra pas se réaliser lors des législatives prochaines, beaucoup plus complexes, avec les listes consensuelles qui seront mises en place.
Si par miracle l’opposition réalise cette unité, il lui faudra éviter les erreurs ayant entrainé la forclusion de plusieurs de ses listes lors des élections territoriales, notamment l’obtention des documents administratifs dans les délais requis et surtout le respect de la parité sur celles-ci.
Les choses sont d’autant plus compliquées que 55% des députés seront élus sur la liste majoritaire au niveau des départements, et les 45% sur les listes nationales à la proportionnelle, alors que 38 des 45 départements sont dans l’escarcelle de la coalition Benno Bokk Yakaar. On réalise l’énormité du défi car l’opposition, a l'issue des élections territoriales ne contrôle que 9 département s dont 4 départements pour YAW, 4 pour Bunt Bi et 1 pour Wallu.
Dès lors, avoir la majorité à l’assemblée nationale, et installer le pouvoir dans une situation de cohabitation, semble relever d’une gageure, pour ne pas dire un rêve chimérique. Parce que remporter le maximum de listes majoritaires départementales devient un impératif, non sans signaler que certains départements sont des Bastilles imprenables de la majorité présidentielle, et que BBY raflera des sièges sur la proportionnelle.
Pour caresser ce doux rêve de succès aux législatives, YAW, Wallu et Gueum sa bop, qui prend de l’appétit en mangeant, vont devoir impérativement s’entendre et encore ! Cela suffira-t-il ?
Passé cet écueil d’ordre stratégique, il faudra à l’opposition sénégalaise, dont on sait qu’elle est pauvre, trouver les moyens financiers pour une bonne participation aux législatives. Cela va, de la caution dont on ignore encore le montant, et qui au regard des textes est fixé à 150 jours seulement avant le scrutin, aux dépenses électorales, notamment le défraiement pour le personnel des centres de vote, la campagne elle-même, les frais liés à la récolte des signatures pour le parrainage etc.
Ceci remet sur la table la lancinante question du financement des partis politiques, remise aux calendes grecques à chaque élection, alors qu’on sait qu’elle porte en germe le pillage des entreprises publiques, la corruption et le détournement des deniers publics.
La proximité de l’échéance devient un piège lorsqu’il ‘y ajoute une période de révision des listes électorales qui exige information et mobilisation des militants pour une seconde fois en six mois, collecter les signatures et confectionner les dossiers de parrainage, procéder à la déclaration des candidatures, le tout en veillant à la révision des listes électorales.
Nul doute que les élections législatives à venir, comme les locales que nous venons de vivre, seront âprement disputées. Parce qu’elles seront inévitablement liées à la question du 3éme mandat et la volonté de l’opposition de faire partir Macky Sall
Samba Moussa LY
Faisant d’une pierre deux coups, il a rassuré l’opinion sur ses bonnes intentions de démocrate en respectant le calendrier électoral, et a mis la pression sur une opposition, qui savourant ses performances lors de ces dernières élections locales, est encore distraite pour penser aux législatives. Or Juillet arrive à grands pas.
A telle enseigne qu’à la réflexion, on se demande si l’opposition n’est pas tombée dans son propre piège, en mettant la pression sur Macky Sall, afin qu’il s’exprime sur la question du report ou non, Juillet étant à notre porte.
Cinq mois nous séparent de l’échéance, et cette proximité peut être un piège, pour une opposition ragaillardie par ses résultats aux locales et pressée d’en découdre.
Les causes en sont multiples, et peuvent se révéler être de sérieux obstacles pour l’opposition pas encore remise des difficultés rencontrées lors des investitures aux élections territoriales. Déjà qu’elle n’a pas pu s’entendre pour faire une coalition, la plus vaste possible, devant les listes de BBY, à cause de querelles d’égo et de positionnement. Dés lors, on peut aisément parier que cela ne pourra pas se réaliser lors des législatives prochaines, beaucoup plus complexes, avec les listes consensuelles qui seront mises en place.
Si par miracle l’opposition réalise cette unité, il lui faudra éviter les erreurs ayant entrainé la forclusion de plusieurs de ses listes lors des élections territoriales, notamment l’obtention des documents administratifs dans les délais requis et surtout le respect de la parité sur celles-ci.
Les choses sont d’autant plus compliquées que 55% des députés seront élus sur la liste majoritaire au niveau des départements, et les 45% sur les listes nationales à la proportionnelle, alors que 38 des 45 départements sont dans l’escarcelle de la coalition Benno Bokk Yakaar. On réalise l’énormité du défi car l’opposition, a l'issue des élections territoriales ne contrôle que 9 département s dont 4 départements pour YAW, 4 pour Bunt Bi et 1 pour Wallu.
Dès lors, avoir la majorité à l’assemblée nationale, et installer le pouvoir dans une situation de cohabitation, semble relever d’une gageure, pour ne pas dire un rêve chimérique. Parce que remporter le maximum de listes majoritaires départementales devient un impératif, non sans signaler que certains départements sont des Bastilles imprenables de la majorité présidentielle, et que BBY raflera des sièges sur la proportionnelle.
Pour caresser ce doux rêve de succès aux législatives, YAW, Wallu et Gueum sa bop, qui prend de l’appétit en mangeant, vont devoir impérativement s’entendre et encore ! Cela suffira-t-il ?
Passé cet écueil d’ordre stratégique, il faudra à l’opposition sénégalaise, dont on sait qu’elle est pauvre, trouver les moyens financiers pour une bonne participation aux législatives. Cela va, de la caution dont on ignore encore le montant, et qui au regard des textes est fixé à 150 jours seulement avant le scrutin, aux dépenses électorales, notamment le défraiement pour le personnel des centres de vote, la campagne elle-même, les frais liés à la récolte des signatures pour le parrainage etc.
Ceci remet sur la table la lancinante question du financement des partis politiques, remise aux calendes grecques à chaque élection, alors qu’on sait qu’elle porte en germe le pillage des entreprises publiques, la corruption et le détournement des deniers publics.
La proximité de l’échéance devient un piège lorsqu’il ‘y ajoute une période de révision des listes électorales qui exige information et mobilisation des militants pour une seconde fois en six mois, collecter les signatures et confectionner les dossiers de parrainage, procéder à la déclaration des candidatures, le tout en veillant à la révision des listes électorales.
Nul doute que les élections législatives à venir, comme les locales que nous venons de vivre, seront âprement disputées. Parce qu’elles seront inévitablement liées à la question du 3éme mandat et la volonté de l’opposition de faire partir Macky Sall
Samba Moussa LY