Répression des actes Lgbt : Une proposition de loi déposée à l’Assemblée nationale


Rédigé le Jeudi 23 Décembre 2021 à 10:18


Une quinzaine de députés (Mamadou Lamine Diallo, Cheikh Abiboulaye Bamba Dièye, Moustapha Mamba Guirassy, Mame Diarra Fame, Aissatou Sabara, Serigne Cheikh Mbacké, Cheikh Abdou Mbacké, Astou Mbacké, Alioune Souaré, Abdoulaye Wilane, Fanta Sall, Aly Yama Ndao, Yaya Sow et Adja Daba Diouf) ont déposé le 22 décembre 2022, une proposition de loi visant à modifier l’article 319 de la loi n° 65-60 du 21 juillet 1965 portant Code pénal. Cette proposition de loi est initiée par quelques 106 organisations socio-religieuses regroupées autour du collectif «And Samm Jikko-Yi ».


 
Les initiateurs entendent ainsi réprimer sévérement les actes contre nature. Dans l’exposé des motifs, ils estiment que  50 ans après le vote de la loi n°66-16 du 1er février 1966 portant Code pénal, celle-ci est maintenant devenue inadaptée à la réalité.

« Le phénomène de l’orientation sexuelle au sens large heurte la morale et les croyances, frise l’indécence, sape la cohésion sociale et détruit les fondamentaux du pays de valeurs au sein duquel nous vivons. II prend des proportions inquiétantes et dangereuses, utilise les moyens de propagande les plus subtils et les plus efficaces, que seul une résistance ferme sous la protection de la loi peut permettre d’arrêter », lit-on dans le document. Selon les  initiateurs, cette orientation sexuelle se manifeste sous le sigle Lgbt+ (Lesbiennes, gais, bisexuels, transgenres).  A côté du Lgbt+, les pratiques de la nécrophilie et de la zoophilie sont tout aussi repoussantes et contraires à nos valeurs fondamentales », précisent les initiateurs.

 « Le texte de loi, dans son contenu 4, présente des limites objectives et reste très évasif. II y a même un décalage entre l’obligation constitutionnelle faite à l’Etat de protéger les mœurs et l’absence de dispositions prévoyant des sanctions contre les auteurs de ces actes ignobles et incompatibles à la survie de l’humanité.

La présente proposition de loi vient ainsi combler toutes les insuffisances notées dans la loi précitée. Elle réprime sévèrement l’homosexualité, la bisexualité, la transsexualité, la nécrophilie et la zoophilie avec des peines à la hauteur de la gravité des actes impudiques ou contre-nature commis par des personnes du même sexe », renseignent les initiateurs du projet de loi.

Ils soulignent que le projet de  loi va aussi corriger les manquements relevés dans la loi susvisée et instaurer le délit d’homosexualité, de bisexualité, de transsexualité, de nécrophilie et de zoophilie La proposition de loi répond, enfin, à une demande sociale qui est vivement exprimée par l’écrasante majorité de la population et de toutes les confessions religieuses confondues.

Amadou Diop 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 


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